Menu
Libération
Billet

Prévention de l’alcool : réduire les risques, «c’est la base» d’une campagne efficace

Article réservé aux abonnés
Si la nouvelle campagne du ministère de la Santé n’incite pas clairement les jeunes à une baisse de la consommation, elle montre néanmoins qu’il est encore possible d’alerter sur les dangers liés aux drogues, licites ou non.
Santé publique France a sorti le 25 septembre une campagne de prévention autour des risques liés à l’alcool et aux substances psychoactives. (Capture d'écran Santé Publique France)
publié le 29 septembre 2023 à 17h35

«Penser à manger avant de boire de l’alcool», «inviter ton pote à dormir chez toi s’il n’est plus en état», «appeler direct les secours si ton pote est en bad», ou encore «boire aussi de l’eau si on consomme de l’alcool». Tous ces conseils, «c’est la base», selon Santé publique France, qui a sorti le 25 septembre sa dernière campagne de prévention autour des risques liés à l’alcool et aux substances psychoactives.

Des affiches mais aussi des spots télés et radios à destination des jeunes âgés de 17 ans à 25 ans dans le but d’acter la réalité des ivresses plutôt que de vouloir les mettre à l’index en agitant le chiffon rouge d’une sobriété aussi absolue qu’irréaliste. Réduire les risques immédiats d’une consommation d’alcool plutôt qu’opter pour la culpabilisation. Avec «c’est la base», on est très loin du «tu t’es vu quand t’as bu ?» des années 90.

De quoi s’attirer les foudres des internautes sur les réseaux sociaux mais aussi de quelques spécialistes de l’addiction et autres professionnels de santé. La campagne est ainsi qualifiée d’insipide ou ringarde, suscitant incompréhension et railleries. Certains y voient une occasion ratée de s’attaquer au fléau des beuveries étudiantes suralcoolisées et à la culture du