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Décryptage

Prix, contrôles, accompagnement… Les angles morts du plan du gouvernement contre le tabac

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Si les experts consultés par «Libé» louent certaines mesures du nouveau programme national de lutte contre le tabac présenté par le ministre de la Santé ce mardi 28 novembre, reste à savoir comment seront appliqués les principaux axes.
Un bureau de tabac à Toulouse le 30 septembre 2022. (Charly Triballeau /AFP)
publié le 29 novembre 2023 à 7h12

«Ce matin, la génération sans tabac en 2032 est partie en fumée.» L’amertume ne quitte pas la voix de Loïc Josseran, médecin et président de l’Alliance contre le tabac, face au nouveau programme national de lutte contre le tabac 2023-2027. Il a été présenté ce mardi 28 novembre, par le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. L’enjeu de santé publique est grand : en 2022, la France comptait 12 millions de fumeurs quotidiens. Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable, et tue chaque année 75 000 personnes.

Prévenir l’entrée du tabac chez les plus jeunes et mieux accompagner les fumeurs vers un arrêt définitif sont les deux objectifs brandis par le gouvernement. Pour Loïc Josseran, le plan est pourtant loin du compte. A commencer par le prix du tabac : le coût d’un paquet de 20 cigarettes s’élèvera à 13 euros à l’horizon 2027, avec un premier pallier à 12 euros en 2025. «Ça revient à une augmentation d’1,50 euros sur les quatre prochaines années. Donc, à quelque chose près, un rattrapage mécanique de l’inflation», soupire auprès de Libération le président de l’Alliance contre le Tabac. Aujourd’hui, quelques marques atteignent déjà 11 euros ; le prix du paquet devrait augmenter de 40 à 50 centimes dès janvier proc