«C’est un soulagement. Mais même si le procès s’arrête aujourd’hui, pour ma santé, cela ne s’arrête pas, raconte Christine, une des 2 500 plaignantes, jeudi. J’ai encore du silicone dans le corps. On a presque toutes des séquelles.» Après plus de dix ans de procédures et de décisions contradictoires, le certificateur TÜV Rheinland a été reconnu responsable par la cour d’appel de Paris jeudi d’avoir «manqué à ses obligations de contrôle, de prudence, de vigilance dans l’exercice de sa mission» dans l’affaire des prothèses mammaires frauduleuses PIP. L’entreprise allemande doit payer au titre des provisions 3 000 ou 6 000 euros pour chacune des victimes pour les préjudices moral et d’anxiété. Cet arrêt, qui concerne ici plusieurs centaines de plaignantes, pourrait ouvrir la voie à l’indemnisation de dizaines de milliers de femmes, d’autres procédures étant encore en cours.
Dans les années 2000, la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP), spécialiste des prothèses mammaires, a remplacé le gel en silicone par un gel artisanal, moins coûteux, augmentant ainsi le risque de rupt