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Décryptage

Psychiatrie : ce que l’on sait du nouveau test de diagnostic de la bipolarité

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Une société française vient de commercialiser un test destiné aux personnes dépressives afin de déterminer si elles souffrent de trouble bipolaire. S’il pourrait accélérer le diagnostic de plusieurs années, il suscite aussi certains doutes au sein de la profession.
(Aline Morcillo/Hans Lucas. AFP)
publié le 3 avril 2024 à 18h00

Il pourrait s’agir d’une avancée majeure face à un trouble qui touche entre un et deux millions de personnes en France. Le test myEdit-B, qui permettrait de différencier la dépression de la bipolarité, est disponible sur ordonnance depuis le 1er d’avril. Développé par une entreprise française, il est destiné aux patients adultes souffrant de dépression. Basé sur une simple prise de sang, il «vient compléter les outils diagnostics habituels» et promet de détecter les cas de bipolarité correctement dans 80 % des résultats, selon un communiqué de presse. Mais il ne fait pas l’unanimité au sein de la profession, entre son prix très élevé (899 euros) et son efficacité pas encore totalement démontrée.

Pourquoi ce test est attendu ?

Les troubles bipolaires, anciennement appelés «psychose maniaco-dépressive», désignent une oscillation de l’humeur entre des phases de dépression, des phases stables et d’autres dites maniaques parfois accompagnées de délires ou d’halluc