Un insecticide interdit dans la ligne de mire des autorités. A la suite de la multiplication de saisies, les douanes et la Répression des fraudes (DGCCRF) interpellent les consommateurs ce mercredi 2 octobre sur le Sniper 1000, produit insecticide utilisé dans le traitement des infestations de nuisibles comme les punaises de lit. Le produit est, par endroits, encore trouvable à la vente alors qu’il a été interdit en 2013 pour sa toxicité.
Une composante active dangereuse issue de la famille des organophosphorés avait été identifiée dans le Sniper. Classée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion, elle est susceptible de provoquer des symptômes respiratoires, oculaires et des troubles neurologiques. En 2023, les autorités sanitaires avaient déjà alerté sur les risques mortels des composants du produit. De janvier 2018 à juin 2023, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et les centres antipoison avaient recensé 163 cas d’intoxications en lien avec le Sniper 1 000.
Santé publique
Et pourtant le Sniper 1 000 continue d’être vendu sur «des étals de marchés, sur des plateformes de commerce électronique ou par des particuliers sur les réseaux sociaux», ont observé les douanes et la DGCCRF. L’année dernière, cette dernière DGCCRF a contrôlé plus de 600 commerces, mais aussi des plateformes d’e-commerce et les réseaux sociaux. Près de 900 flacons de l’insecticide ont ainsi été saisis.
2 000 flacons saisis en 2024
Depuis le début de l’année 2024, plus de 2 000 flacons de Sniper 1 000 ont été saisis par les services douaniers, dans du fret et dans des bagages de voyageurs à l’aéroport de Roissy et dans un bureau de dédouanement postal en Essonne. Alors «face à la recrudescence des saisies réalisées sur les voyageurs, un message de prévention à l’attention des usagers, édité par la DGCCRF, est affiché par les services douaniers, à l’arrivée des vols considérés comme à risque».
Parasites
Dans la lutte contre les punaises de lits, les douanes et la Répression des fraudes (DGCCRF) orientent les consommateurs vers d’autres solutions : «En cas d’infestation par des punaises de lit, les consommateurs sont incités à privilégier, en première intention, les solutions mécaniques et thermiques (aspiration, lavage, chaud, froid).» Ou bien appellent les consommateurs à contacter un professionnel qualifié et référencé par le gouvernement.
Enfin, les douanes et la répression des fraudes (DGCCRF) recommandent d’«opter pour les circuits de distributions conventionnels où des conseils en matière d’application ou de stockage des produits pourront être délivrés».