Deux heures de réunion et rien de bien concret. Si le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait promis «des décisions et des orientations», la réunion interministérielle dédiée ce vendredi 6 octobre à la diffusion des punaises de lit en France débouche plutôt sur des éléments de langage bien creux. Le gouvernement est «au travail et mobilisé» sur le sujet qu’il suit «de très près», s’est contentée d’affirmer à l’AFP une source gouvernementale, sans annonce particulière, à l’issue des discussions à Matignon.
Cette même source gouvernementale a précisé que l’objectif de cette réunion «de travail», qui pourrait «en appeler d’autres», «était d’échanger entre les uns et les autres pour savoir où en étaient les ministères concernés dans leurs périmètres, en termes de constats et de solutions».
Le Libé des historiens
Depuis plusieurs jours, la prolifération de ces insectes suceurs de sang attise les inquiétudes. Sous pression, l’exécutif a vu les signalements se multiplier dans les lieux publics. Que ce soit dans les transports en commun, pour lesquels Clément Beaune a récemment assuré qu’il n’y avait «pas de recrudescence» de leur présence, tout en demandant aux opérateurs de publier «tous les trois mois» les données sur les cas signalés. Ou bien dans les établissements scolaires.
Au total, sept établissements scolaires ont été fermés partout en France et «un peu plus d’une quinzaine, je crois 17, établissements dans lesquels on a détecté, à divers niveaux, des punaises de lit», a déclaré le ministre de l’Education Gabriel Attal sur France 5 vendredi soir. Par ailleurs «quelques situations liées aux punaises de lit sans avoir entraîné de fermeture complète de structure ont été signalées».
C’est le cas notamment au lycée Elisa-Lemonnier à Paris, où leur présence a «entraîné un mouvement de professeurs qui ont fait valoir leur droit de retrait, irrecevable selon l’académie dans la mesure où les zones circonscrites n’empêchaient pas la tenue de la totalité des cours», a indiqué le ministère.
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Depuis, la liste des établissements infestés ne cesse de s’allonger. De nombreux internats, comme ceux de Tremplin Nature à Guéret (Creuse), du lycée de La Ferté-Bernard (Sarthe), du lycée de Lorient (Morbihan) ou d’établissements à Strasbourg et Haguenau (Bas-Rhin) ont dû fermer plusieurs de leurs chambres ou dortoirs.
Bien que le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, ait affirmé mardi que «ce n’est pas un motif à une panique générale», le grand retour des nuisibles a pris des dimensions d’affaire d’Etat à quelques mois des Jeux olympiques de Paris et de ses millions de visiteurs attendus en France.
Mise à jour à 20 h 31 : avec sept établissements fermés en France.