Aux urgences, on a plus de chance d’être mieux pris en charge si on est un homme blanc que si on est une femme noire. Une étude menée par un doctorant de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes s’est intéressée aux biais des médecins urgentistes et à leurs conséquences sur les différences de traitement d’un patient à un autre, en fonction de son genre et de son ethnie. Publiée fin décembre dans l’European Journal of Emergency Medecine, et repérée ce jeudi 11 janvier par Midi libre, l’enquête menée auprès de 1 563 médecins urgentistes en France, en Suisse, en Belgique et à Monaco conclut qu’à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes, les blancs plus que les personnes racisées.
L’idée initiale part du sentiment d’un urgentiste du CHU de Montpellier, Xavier Bobbia, également enseignant à la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, que tous les patients se présentant aux urgences ne bénéficieraient pas de la même prise en charge. «Quand des médecins sont confrontés à la même situation de nombreuses fois, ils finissent par faire des diagnostics sans se rendre compte des paramètres qu’ils prennent en co