Menu
Libération
Journal d'épidémie

Recasages de médecins-politiques : certains ont Doctolib, d’autres un carnet d’adresses

Article réservé aux abonnés
Journal d'épidémie, par Christian Lehmanndossier
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société longtemps traversée par le coronavirus. Aujourd’hui, l’idée fausse selon laquelle la profession médicale serait protégée en France car extrêmement bien représentée à l’Assemblée.
L'ex-ministre de la Santé et ex-porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à Paris, en octobre. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 31 mars 2024 à 11h43

Apprenant qu’Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, ex-porte-parole du gouvernement, et aujourd’hui ex-neurologue, se reconvertissait dans la médecine esthétique au sein d’une clinique huppée des Champs-Elysées un mois après avoir annoncé sa volonté de rassembler l’aile gauche du macronisme, je me suis remémoré cette forte citation du roi Arthur, interprété par Alexandre Astier, dans la série Kaamelott : «Pour quelqu’un comme moi qui ai facilement tendance à la dépression, c’est très important ce que vous faites. Parce que, je sais pas comment vous dire, c’est systématiquement débile, mais c’est toujours inattendu.»

Arthur est entouré des chevaliers de la Table tonde, une bande de branquignols bien intentionnés mais pas très très malins, qui enquillent les gaffes avec une bonne volonté jamais démentie. Toute analogie avec la macronie s’arrête là, Arthur étant dépeint comme un dirigeant réfléchi et humaniste : «Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes : des bons, des mauvais. Des pleines cagettes, il y en a. Mais une fois de temps en temps, il en sort un exceptionnel. Un héros, une légende… Des chefs comme ça, il n’y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu’ils ont tous en commun, tu sais ce que c’est leur pouvoir secret ? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles.»

Des «dérives du marché de l’emploi médical» aux «lèvres d’influenceuses montées à la capitale»

Olivier V