Menu
Libération
Analyse

Régulation des compléments alimentaires en France : «Il n’est pas possible d’être derrière chaque fabricant»

Article réservé aux abonnés
Au-delà d’une efficacité discutable, certains compléments alimentaires se signalent par une dangerosité qui ne conduit pas automatiquement à un retrait des points de vente. En dépit de leur interdiction, à l’image de la Garcinia cambogia.
Depuis le mois d'avril, les compléments alimentaires à base de Garcinia cambogia sont interdits en France. (Diana Haronis/Getty Images)
publié le 31 mai 2025 à 16h24

Des gélules détox en passant par les comprimés anti-stress ou encore les fortifiants pour les cheveux, les compléments alimentaires se trouvent partout. Mais la facilité à se les procurer, sans ordonnance et dans n’importe quel magasin, questionne leur encadrement et inquiète la communauté médicale. Dernier exemple en date : les produits à base de Garcinia cambogia, une plante exotique également appelée baie de Brindall ou encore tamarinier de Malabar. Malgré leur interdiction par arrêté du ministère de l’Agriculture du 15 avril, l’association de consommateurs UFC-Que choisir a constaté que ces compléments alimentaires étaient toujours en vente dans certaines pharmacies – notamment à Paris – et boutiques en ligne.

Alors que le marché français de ces produits a doublé de volume au cours de la dernière décennie, avec un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros en 2023, selon des chiffres du Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), la