C’est un sombre tableau que celui dressé par le baromètre du moral des adolescents. Réalisé par Notre avenir à tous, entreprise à impact engagée sur les questions de jeunesse (1), il montre, pour sa quatrième édition, une inquiétante stagnation du phénomène de mal-être psychologique chez les jeunes adolescents français, âgés de 11 à 15 ans. Ainsi, 25 % des sondés font l’objet d’une suspicion d’un trouble anxieux généralisé, tandis que 45 % sont touchés par des troubles de l’anxiété. Hélène Roques, fondatrice de Notre avenir à tous, revient sur ce travail, dont les résultats sont dévoilés ce vendredi 14 mars.
Que révèle ce baromètre, si on met en perspective les résultats de cette année avec ceux des éditions précédentes ?
J’ai décidé de créer ce baromètre en 2021, après le Covid, pour mesurer le mal-être chez les jeunes adolescents, une tranche d’âge qui ne va plus chez le pédiatre mais ne verbalise pas forcément quand elle ne va pas bien. Bien sûr, ce phénomène existait avant la pandémie. Et quand on publie nos premiers résultats, en 2021, on se dit qu’ils ne sont pas surprenants, puisqu’on vient de traverser les confinements. Mais ce qui est inquiétant, c’est que les indicateurs perdurent à un niveau élevé. Il y a une prise de conscience de l’importante du phénomène, c’est indéniable : on a même fait de