L’animateur de la première matinale radio de France aurait-il ouvert une porte ? Après la révélation du journaliste de France Inter Nicolas Demorand cette semaine sur sa bipolarité, dix personnalités vont à leur tour se confier sur leurs problèmes de santé mentale dans un prochain documentaire de M6, Santé mentale, briser le tabou, dont la bande-annonce a été révélée par le site Puremedias vendredi 28 mars.
Les nageurs Florent Manaudou et Camille Lacourt, la chanteuse Pomme, le champion de tennis Yannick Noah, l’acteur François Berléand ou encore le rappeur Hatik… Un documentaire de la 6e chaîne donnera la parole à des anonymes mais aussi à ces personnalités publiques qui témoignent pour la première fois pour la plupart sur leur santé mentale.
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«Oui, je suis en dépression», admet Florent Manaudou, dans l’extrait de l’émission. «Il faut arrêter avec cette idée que la dépression n’arrive qu’aux faibles», insiste de son côté le quintuple champion du monde de natation Camille Lacourt.
L’acteur François Berléand prend également la parole et livre quelques détails sur son trouble. «J’ai souffert de petits délires paranoïaques, peut-être d’un tout petit peu de schizophrénie», souligne le comédien.
Faire «bouger les lignes»
«Briser le silence, défaire les préjugés, ouvrir le dialogue : voilà l’ambition de ce film-manifeste», qui a pour but de faire «bouger les lignes», a précisé vendredi 28 mars la chaîne M6 au site Puremédias.
En décembre, le nageur Florent Manaudou avait déjà évoqué auprès de TV Monaco son trouble dépressif. Le champion de 34 ans avait alors fait part du «vide» qu’il ressentait depuis la fin des Jeux olympiques de Paris. «C’était un sans-faute, et du coup, ça rajoute encore plus un côté difficile après, parce qu’on a envie de revivre des émotions comme ça et on sait qu’on n’en revivra pas. On regarde les images et on pleure en les regardant…».
Aujourd’hui, 13 millions de personnes sont concernées par des troubles psychiques dans notre pays, ce qui représente 1 Français sur 5. Des complications de santé qui ont augmenté de 25 % depuis l’épidémie de Covid-19. Ces maladies invisibles et silencieuses sont encore considérées comme un sujet tabou par au moins 70 % des Français.