On en met nos deux mains au feu : si une étude était menée pour évaluer la santé mentale planétaire depuis le 20 janvier (jour de l’entrée en fonction de Trump), les résultats seraient calamiteux. Ils attesteraient que c’est la fête du stress, du pessimisme voire de la dépression, du sommeil perturbé et des béquilles (alcool, drogues, psychotropes) pour échapper à ce monde de brutes épaisses. La planète est sur le qui-vive, chacun se réveille en se demandant ce que Trump a encore dit pendant qu’on dormait, petit-déjeune en évaluant ce que pourrait répondre Xi Jinping, déjeune en imaginant ce qu’il ferait en cas de guerre à domicile, dîne en s’affligeant que tel ou tel désastre écologique, revers économique, scandale sexuel rajoute à la panade. Et se couche avec la conviction que la fin des haricots n’a jamais été aussi plausible.
On entrevoit un bénéfice à cette alerte générale : le Fomo devrait en prendre un bon coup dans l’aile. Rappelons que Fomo est l’acronyme de «Fear of missing out», la peur de rater quelque chose. On doit l’expression à un étudiant de la Harvard Business School