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Santé mentale : «Les hommes ne se reconnaissent pas toujours dans l’idée qu’ils se font d’une personne dépressive»

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Lancée le 8 avril, par les hôpitaux de Paris et l’Université Paris-Cité, une étude participative cherche à mieux identifier les symptômes de la dépression chez les hommes. Cependant, les données récoltées du côté des patients masculins sont rares.
Les symptômes de dépression masculine sont plus externalisés : ils sont en lien avec les comportements plutôt qu’avec les émotions. (Tatiana Maksimova/Getty Images)
par Sidonie Davenel
publié le 29 avril 2025 à 9h17

En France, si l’on dénombre deux fois plus de diagnostics de dépression chez les femmes, le taux de suicide est trois fois plus important chez les hommes. Le paradoxe est au cœur d’une étude – la première qui s’intéresse véritablement aux différences de genre dans les symptômes dépressifs en France – lancée le 8 avril par les hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Université Paris-Cité et dont les résultats seront publiés au printemps 2026.

L’étude s’appuie sur une enquête participative qui s’intègre à la plateforme ComPaRe (pour communauté de patients pour la recherche). Problème : pour l’heure, seulement 25 % d’hommes y prennent part. Margaux Hazan, interne en psychiatrie, chercheuse en santé publique et responsable de cette étude, revient sur les pistes privilégiées pour comprendre ces écarts de genre dans le traitement des épisodes dépressifs.

En préparant cette étude, avez-vous été amenée à observer des symptômes de dépression spécifiques aux hommes ?

La question qui a façonné notre travail est