En France, si l’on dénombre deux fois plus de diagnostics de dépression chez les femmes, le taux de suicide est trois fois plus important chez les hommes. Le paradoxe est au cœur d’une étude – la première qui s’intéresse véritablement aux différences de genre dans les symptômes dépressifs en France – lancée le 8 avril par les hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Université Paris-Cité et dont les résultats seront publiés au printemps 2026.
L’étude s’appuie sur une enquête participative qui s’intègre à la plateforme ComPaRe (pour communauté de patients pour la recherche). Problème : pour l’heure, seulement 25 % d’hommes y prennent part. Margaux Hazan, interne en psychiatrie, chercheuse en santé publique et responsable de cette étude, revient sur les pistes privilégiées pour comprendre ces écarts de genre dans le traitement des épisodes dépressifs.
En préparant cette étude, avez-vous été amenée à observer des symptômes de dépression spécifiques aux hommes ?
La question qui a façonné notre travail est