Les médecins libéraux renfilent leur blouse. Mardi soir, les six syndicats représentatifs des généralistes et spécialistes libéraux et le collectif Médecins pour demain ont décidé de «suspendre» le mouvement de grève reconductible entamé le vendredi 13 octobre. C’est que l’intersyndicale vient d’engranger un point : après plusieurs semaines d’atermoiements, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a satisfait une revendication forte des grévistes en adressant ce mardi au directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, Thomas Fatôme, la lettre de cadrage nécessaire à l’ouverture de nouvelles négociations conventionnelles qui doivent fixer pour cinq ans les conditions d’exercice et de rémunération de toute la profession. Façon de donner aux acteurs conventionnels une deuxième chance après l’échec du round du printemps.
«Ça va dans le bon sens»
«Les manifestations unitaires de la médecine de ville sont rares, reconnaît l’entourage du ministre. Il était difficile de ne pas entendre un message si œcuménique.» Surtout, si son ambition d’améliorer l’accès aux soins et de réduire les inégalités de santé reste inchangée, le ministère a modifié son approche. Alors que son prédécesseur, François Braun, entendait obtenir des médecins libéraux des «contreparties» en échange de la revalorisation de leurs