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Interview

Sida : «Désormais, il faut guérir la maladie et trouver un vaccin»

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A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, épidémie débutée il y a quarante ans, le directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS), Yazdan Yazdanpanah, retrace l’histoire de la recherche sur ce virus.
Mardi, à Katmandou au Népal, des bougies ont été allumées dans le cadre d'une campagne de sensibilisation sur le sida. (Xinhua/Abaca)
publié le 30 novembre 2021 à 23h23
(mis à jour le 1er décembre 2021 à 7h00)

En 1981, les premiers malades porteurs du sida étaient identifiés. En l’espace de quatre décennies, l‘épidémie a fait 36,3 millions de morts. Pour l’infectiologue Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, à Paris, et directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS), la recherche a permis de rapidement réduire la mortalité mais le combat continue pour mieux prévenir les transmissions et soigner les personnes séropositives.

Dans quel contexte avez-vous commencé à travailler sur le sida, dans les années 90 ?

En 1993, j’ai fait mon service national au Sénégal, j’étais gastro-entérologue à l’époque. J’ai travaillé sur une épidémie au Sénégal et après ça j’ai voulu faire maladies infectieuses. A mon retour en France, dans mon service, il y avait beaucoup de patients avec le VIH. C’est à ce moment-là que j’ai trouvé ce combat important. J’ai commencé à travailler sur le VIH en 1995. Il y avait beaucoup plus de cas qu’au début des années 80 et il n’y avait surtout pas de traitements. Les patients mouraient. Le premier traitement antiviral a été trouvé en 96 et a commencé à sauver des vies.

Quelles grandes avancées ont marqué les quarante de