Après les puffs, la Sniffy ? «C’est rageant de voir ce genre de produit proposé à la jeunesse», se désole le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, au micro de Franceinfo ce samedi 25 mai, au sujet d’une nouvelle poudre blanche soi-disant énergisante vendue légalement dans les bureaux de tabac et sur internet. «J’ai découvert il y a 48 heures cette dernière invention, […] cette cochonnerie que certains veulent vendre. Je vais voir effectivement dans les prochains jours comment on peut interdire ce type de choses», a-t-il assuré.
«Attirer les jeunes»
«Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c’est totalement conforme à la loi», vante la marque Sniffy sur son site internet. Ce produit, qui reprenant les codes de consommation de la cocaïne, se décline en plusieurs saveurs et agirait pendant 20 à 30 minutes. Selon la marque, le produit contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine.
La boîte est vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. La poudre est accompagnée d’une pipette et est interdite aux mineurs. La publicité autour de ce produit a provoqué l’indignation et les condamnations de représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions. «La Confédération [des buralistes] s’oppose avec fermeté à la commercialisation de ces produits», peut-on lire sur sa page Facebook. «Ne bradons pas notre éthique !», ajoute l’organisation professionnelle.
Santé
«C’est rageant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d’un discours un peu gnangnan, un peu inoffensif […] essaient d’attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogue et finalement vers la dépendance», a souligné Frédéric Valletoux qui se promet «intraitable» sur le sujet. Il regrette en revanche cette «course en permanence entre presque les vendeurs de mort - même s’ils m’en voudront peut-être de l’expression, parce qu’elle est un peu radicale» et «l’appareil répressif qui est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des drôles d’idées pour nos jeunes».