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Reportage

Sous-effectif et obligation vaccinale : l’hôpital de Mulhouse «sous tension extrême»

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Essoré par la crise sanitaire, le groupe hospitalier du sud de l’Alsace reste agité après deux semaines sous plan blanc. Son personnel soignant dénonce un manque chronique d’effectifs.
Solène, Charlène et Virginie, infirmières au pôle gériatrie de l'hôpital Emile-Muller de Mulhouse, mardi. (Pascal Bastien/Libération)
publié le 6 octobre 2021 à 11h42

Dans les allées de l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse, le va-et-vient entre soignants et patients semble avoir retrouvé une forme de normalité. «J’arrive madame, une minute !» Les infirmières passent de chambre en chambre, le pas rapide, pour s’occuper des différents patients, jonglant entre les traitements, les pansements et les repas. Cette légère précipitation, visible si l’on s’y attache, témoigne en réalité du problème de fond qui tenaille cet hôpital, comme de nombreux autres en France : la tension permanente liée au manque d’effectifs, notamment dans le personnel soignant.

Un sous-effectif qui a obligé Corinne Krencker, la directrice du Groupe hospitalier de la région Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA), à déclencher le plan blanc il y a deux semaines. Ce plan d’urgence permet la déprogrammation d’opérations non urgentes et la sollicitation de renforts de personnels. C’est la fermeture temporaire des urgences du pôle privé du Diaconat-Fonderie de Mulhouse qui l’a rendu nécessaire. Pour éviter une saturation de l’hôpital public dans un contexte déjà très tendu : de nombreux salariés sont en arrêt maladie et le groupement hospitalier a dû suspendre 174 personnes au nom de