De l’amoxicilline au paracétamol, en passant par la quétiapine, la préoccupation est devenue récurrente au comptoir des pharmacies : les patients vont-ils pouvoir dégoter facilement leurs traitements ? L’appréhension est d’autant plus grande quand les difficultés concernent des traitements dont l’interruption peut entraîner une perte de chance, voire mettre en jeu le pronostic vital – les fameux médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Mais il y a du mieux : selon la Drees (qui dépend du ministère de la Santé), les ruptures de stock des médicaments (que les labos doivent déclarer lorsqu’ils sont incapables de produire ou mettre en circulation un produit) et les risques de rupture sont en reflux depuis 2023. Leur nombre s’était envolé à partir de 2020 – d’environ 1 700 en 2021, à quasiment 5 000 deux ans plus tard. Moins de 4 000 ont été déclarés en 2024. «Le pic critique semble être passé, mais [les tensions] restent à un niveau élevé», résume Clément Dherbécourt, coauteur de l’étude publiée ce jeudi 27 mars.
Les statisticiens ont retracé l’évolution de ces déclarations en se focali