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Tensions

Stocks de médicaments : du progrès en 2024, mais les tensions restent importantes

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Selon une étude publiée ce jeudi 27 mars, les ruptures de stock des médicaments restaient, fin 2024, historiquement hautes, mais en baisse depuis 2023. Toutes les catégories de médicaments sont concernées, bien que certaines, comme les traitements cardiovasculaires ou les antibiotiques, soient plus touchées.
Préparation de cachets d'amoxicilline, un antibiotique très utilisé qui a connu plusieurs ruptures de stock. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 27 mars 2025 à 6h00

De l’amoxicilline au paracétamol, en passant par la quétiapine, la préoccupation est devenue récurrente au comptoir des pharmacies : les patients vont-ils pouvoir dégoter facilement leurs traitements ? L’appréhension est d’autant plus grande quand les difficultés concernent des traitements dont l’interruption peut entraîner une perte de chance, voire mettre en jeu le pronostic vital – les fameux médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Mais il y a du mieux : selon la Drees (qui dépend du ministère de la Santé), les ruptures de stock des médicaments (que les labos doivent déclarer lorsqu’ils sont incapables de produire ou mettre en circulation un produit) et les risques de rupture sont en reflux depuis 2023. Leur nombre s’était envolé à partir de 2020 – d’environ 1 700 en 2021, à quasiment 5 000 deux ans plus tard. Moins de 4 000 ont été déclarés en 2024. «Le pic critique semble être passé, mais [les tensions] restent à un niveau élevé», résume Clément Dherbécourt, coauteur de l’étude publiée ce jeudi 27 mars.

Les statisticiens ont retracé l’évolution de ces déclarations en se focali