«Je vérifie toutes mes factures et, chaque mois, je me rends compte que j’ai des heures facturées qui n’ont pas été effectuées», confie Sylvain (1), Parisien de 50 ans atteint d’un lourd handicap. Il se dit régulièrement victime d’abus de facturation de la part de sociétés d’aide à domicile prestataires auxquelles il a recours 24 heures sur 24, et qu’il rémunère avec la prestation de compensation du handicap qu’il perçoit. «Ça peut varier de quelques heures à plus d’une dizaine par mois, ce qui se chiffre à plusieurs centaines d’euros de surfacturation à chaque fois», poursuit-il. Un cas loin d’être isolé, comme le révèle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un rapport publié fin avril, faisant état de plus de 70 % d’anomalies sur les 360 sociétés d’aide à domicile prestataires contrôlées dans 86 départements.
L’enquête fait état de manquements en matière d’information du consommateur sur les prix, sur la conformité des contrats, voire de démarches commerciales trompeuses comme l’absence de précisions sur les majorations de tarifs les week-ends et les jours fériés