Quel est le lien entre les milliards de micro-organismes qui habitent nos intestins, l’une des maladies hormonales féminines les plus courantes et des fausses couches ? On imagine le lecteur béotien plisser les yeux. C’est pourtant ce qu’a cherché – et mis en évidence – l’équipe du Dr Aixia Liu, de l’université de Zhejiang, en suivant 220 femmes en Chine pendant une durée médiane de seize mois. Leur travail a mis en évidence plus de risques de complications lors de la grossesse des femmes enceintes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) – élément déjà connu –, mais surtout des altérations dans leur microbiote. Les résultats ont piqué l’intérêt de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie ; ils ont été présentés lors de son congrès annuel, du 29 juin au 2 juillet, par la spécialiste chinoise et publiés dans la foulée dans la revue Human Reproduction.
«[Cette étude] marque une étape cruciale vers des soins reproductifs personnalisés dans le cadre du SOPK», s’est réjoui Anis Feki, membre du bureau de la société savant