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Syndrome des ovaires polykystiques : de nouvelles pistes pour expliquer et mieux traiter le risque de complications lors de la grossesse

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Une équipe chinoise a mis en évidence une altération du microbiote chez les femmes enceintes atteintes du SOPK. Ce travail a été présenté durant le congrès de la Société européenne de reproduction et d’embryologie, qui s’est déroulé du 29 juin au 2 juillet à Paris.
10 % des femmes en âge de procréer sont touchées par le syndrome des ovaires polykystiques. (Peakstock /Science Photo Library. AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 18h05

Quel est le lien entre les milliards de micro-organismes qui habitent nos intestins, l’une des maladies hormonales féminines les plus courantes et des fausses couches ? On imagine le lecteur béotien plisser les yeux. C’est pourtant ce qu’a cherché – et mis en évidence – l’équipe du Dr Aixia Liu, de l’université de Zhejiang, en suivant 220 femmes en Chine pendant une durée médiane de seize mois. Leur travail a mis en évidence plus de risques de complications lors de la grossesse des femmes enceintes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) – élément déjà connu –, mais surtout des altérations dans leur microbiote. Les résultats ont piqué l’intérêt de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie ; ils ont été présentés lors de son congrès annuel, du 29 juin au 2 juillet, par la spécialiste chinoise et publiés dans la foulée dans la revue Human Reproduction.

«[Cette étude] marque une étape cruciale vers des soins reproductifs personnalisés dans le cadre du SOPK», s’est réjoui Anis Feki, membre du bureau de la société savant