Il touche un peu plus d’une femme sur dix en âge de procréer, affecte sa fertilité, peut induire, entre autres, des troubles métaboliques (diabète, surpoids, obésité), un excès de pilosité, augmente le risque cardiovasculaire… Et pourtant, il n’existe aucun traitement pour s’attaquer aux causes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Aux patientes ne sont proposés que des médicaments, symptôme par symptôme. Mais la recherche mondiale s’active.
Dans une étude publiée ce vendredi 11 avril par la revue Cell Metabolism, des chercheurs de l’Inserm, du CHU et de l’université de Lille esquissent une nouvelle piste prometteuse : ils ont mis au point un anticorps capable de rétablir, sur des souris atteintes de symptômes semblables à la maladie, une ovulation et un taux d’androgènes (hormones mâles) à la normale. «Ces résultats montrent un potentiel pour soigner les troubles de la fertilité», explique auprès de Libération Paolo Giacobini, directeur de recherche à l’Inserm qui a dirigé ces travaux.
«Ce syndrome peut entraîner des symptômes sur trois générations»
La piste est bornée d’espoirs : le SOPK est la première cause d’infertilité féminine. Le dérèglement hormonal qu’il induit entraîne une surproduction d’hormones mâles (notamment de testostérone), lesquelles engendrent une multiplication de follicules dan