Des nourrissons en pleurs, pris sous les aisselles ou par le thorax, agités d’avant en arrière si violemment que leur tête bascule, sans doute pour les faire taire. Le geste n’est pas seulement d’une extrême violence. Il est aussi décrit comme l’une des principales causes de traumatismes crâniens chez les nourrissons, entraînant des séquelles à vie, voire la mort. Ce «syndrome du bébé secoué» est au cœur du livre de la journaliste Sophie Tardy-Joubert, publié ce jeudi 9 octobre. Mais le Vertige du doute (1) n’est pas centré sur la prévention ou la prise en charge de ces nouveau-nés : il se concentre sur la polémique qui s’invite dans certaines salles d’audience.
La journaliste a donné la parole à ces parents ou assistantes maternelles qui assurent n’avoir commis aucune violence et dont l’avocat plaide pour une erreur de diagnostic du fait de critères peu solides. Beaucoup d’entre eux ont rejoint l’association Adikia qui, depuis 2017, milite contre les diagnostics de maltraitances estimés erronés.
«Lacunes scientifiques»
Il n’existe pas de données précises sur le nombre de victimes de ces gestes violents, mais les estimat