L’annonce a fait s’étrangler les syndicats de médecins libéraux. Vendredi, la SNCF a officialisé son intention d’installer d’ici à 2028 des espaces de télémédecine dans 298 gares «situées dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’aménagement concertées (ZAC), caractérisées par une offre de soins insuffisante et une difficulté d’accès aux soins». Avec les meilleures intentions du monde : selon l’entreprise publique alliée pour l’occasion avec Loxamed, société spécialisée dans les solutions médicales connectées, ce déploiement prévu pour démarrer au premier semestre 2024 dans des communes choisies, en concertation avec les agences régionales de santé, s’inscrit dans la «lutte contre les déserts médicaux».
«90 % de la population vit à moins de 10 kilomètres d’une gare», souligne Raphaël Poli, directeur général chez Gares et Connexions, filiale de la SNCF en charge du projet. Et Loxamed de vanter de futurs espaces santé, où prévention, dépistages et télémédecine seront proposés aux voyageurs en présence d’une infirmière diplômée. Le tout au prix d’une consultation en secteur 1.
«Désorganisation du système de santé»
Une offre d’intérêt général à l’heure où décrocher un rendez-vous médical relève souvent de la gageure, faute de praticiens en nombre suffisant ? Pour les syndicats des