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Télémédecine dans les gares : les syndicats de médecins dénoncent une «ubérisation de la santé»

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La volonté de la SNCF de déployer des espaces de téléconsultation dans 298 gares d’ici à 2028 est vigoureusement dénoncée par les syndicats de médecins libéraux, qui ont réengagé les négociations avec l’Assurance maladie pour améliorer l’accès aux soins.
En gare de Nantes, le 7 septembre. (Mathieu Thomasset /Hans Lucas. AFP)
publié le 17 novembre 2023 à 16h19

L’annonce a fait s’étrangler les syndicats de médecins libéraux. Vendredi, la SNCF a officialisé son intention d’installer d’ici à 2028 des espaces de télémédecine dans 298 gares «situées dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’aménagement concertées (ZAC), caractérisées par une offre de soins insuffisante et une difficulté d’accès aux soins». Avec les meilleures intentions du monde : selon l’entreprise publique alliée pour l’occasion avec Loxamed, société spécialisée dans les solutions médicales connectées, ce déploiement prévu pour démarrer au premier semestre 2024 dans des communes choisies, en concertation avec les agences régionales de santé, s’inscrit dans la «lutte contre les déserts médicaux».

«90 % de la population vit à moins de 10 kilomètres d’une gare», souligne Raphaël Poli, directeur général chez Gares et Connexions, filiale de la SNCF en charge du projet. Et Loxamed de vanter de futurs espaces santé, où prévention, dépistages et télémédecine seront proposés aux voyageurs en présence d’une infirmière diplômée. Le tout au prix d’une consultation en secteur 1.

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