Elles ont été installées à peine plus de quarante-huit heures, suffisant pour marquer les esprits et que leurs photos fassent le tour des médias. Mardi soir, après une cellule de crise, la direction du CHU de Pellegrin, à Bordeaux, a sollicité la Protection civile de Gironde pour dresser deux grandes tentes blanches, d’une capacité de six personnes chacune, devant l’entrée des urgences. Jusqu’à vendredi matin, elles ont fait office de postes médicaux avancés (PMA) sous les yeux dépités de nombreux soignants. Le dispositif étant d’ordinaire réservé aux catastrophes : un train qui déraille, un attentat, une explosion.
«Ça déborde de partout»
Comment en est-on arrivé là ? Pour justifier sa décision, la direction décrit dans un communiqué la prise en charge «d’un nombre inégalé de patients atteints de Covid-19», ainsi qu’«un afflux massif aux urgences adultes dans la journée de mardi, créant une situation inédite de fréquentation». Les tentes étaient selon elle destinées «à accueillir les patients se présentant aux urgences et à les orienter» dans un contexte de pression épidémique. En effet, si la circulation du v