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Interview

Troubles mentaux chez les enfants défavorisés : «Il n’y a pas de déterminisme, l’accès aux soins doit être mieux adapté»

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Les données publiées ce mardi 9 janvier par Santé publique France montrent que les enfants défavorisés sont davantage susceptibles de développer des troubles du comportement et psychiatriques. Maria Melchior, épidémiologiste à l’Inserm, revient sur les facteurs sociaux de ces troubles et les solutions envisageables.
Les chercheurs de Santé publique France ont analysé les données recueillies auprès de 13 millions de moins de 18 ans. (Loic Venance/AFP)
publié le 9 janvier 2024 à 6h15

En matière de santé mentale aussi, les inégalités sociales sont nombreuses. Et elles débutent dès l’enfance. «De nombreuses pathologies sont plus fréquentes en présence d’un désavantage social (surtout financier), notamment les troubles mentaux», assène une étude de Santé publique France publiée ce mardi 9 janvier. Qu’il s’agisse de troubles du spectre autistique, du comportement, émotionnels, les enfants des milieux défavorisés apparaissent les plus touchés.

Les scientifiques s’appuient sur les données recueillies auprès de 13 millions de personnes de moins de 18 ans, dont ils ont évalué le niveau social selon un indice de défaveur sociale et leur couverture par la complémentaire santé solidaire.

Si ce type de données est relativement nouveau en France, d’autres pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni le documentent depuis plusieurs années. Et leurs recherches vont dans le même sens : les causes expliquant ces troubles sont multifactorielles, mais l’environnement social des enfants peut jouer un rôle important. Maria Melchior, épidémiologiste à l’Inserm et spécialiste des déterminants sociaux de la santé mentale, revient pour Libération sur ces facteurs de risque et les solutions pour améliorer la situation.

Comment expliquer la prévalence plus importante des troubles mentaux chez les