Menu
Libération
Violences

Vendée : un brancardier passé à tabac aux urgences de l’hôpital de Challans, un homme en garde à vue

Le suspect accompagnait samedi à l’hôpital son père et son cousin. Interpellé lundi, il est toujours entendu par les gendarmes ce mardi 9 avril.
L'hôpital de Challans, en Vendée. (© Ruaud / Andia.fr/© Ruaud / Andia.fr)
publié le 7 avril 2024 à 12h53
(mis à jour le 9 avril 2024 à 11h20)

Un homme a été interpellé et placé en garde à vue après l’agression samedi d’un brancardier à l’hôpital de Challans (Vendée), fait savoir ce mardi 9 avril le parquet des Sables-d’Olonne. Le suspect, né en 2001, accompagnait samedi à l’hôpital son père et son cousin. Il a été interpellé lundi et est «actuellement entendu par les gendarmes sur les faits», selon la procureure, Gwenaëlle Coto.

Le brancardier passé à tabac et grièvement blessé aux urgences a été hospitalisé en soins intensifs. Dimanche, la procureure expliquait que le brancardier avait été frappé par «une seule personne qui était accompagnée par d’autres» personnes à l’hôpital. «Cette personne a pris la fuite et nous mettons tout en œuvre pour l’interpeller», avait-elle indiqué, précisant qu’une enquête pour «violences contre personnel médical» avait été ouverte.

«Plusieurs personnes qui accompagnaient en nombre deux patients pris en charge dans ce service ont commencé à s’énerver parce qu’ils étaient frustrés, soit par le délai d’attente soit parce qu’on ne leur a pas permis d’entrer dans le service aux côtés des patients», a expliqué le président du Samu-Urgences de France (SUdF), Marc Noizet. «Ils ont passé à tabac un brancardier qui passait par là, et ils se sont enfuis en laissant cette victime au sol, inconsciente», a poursuivi le président du SUdF.

Le soutien de Frédéric Valletoux

Le brancardier «a subi de graves lésions qui lui valent d’être en soins intensifs encore aujourd’hui» dimanche, a-t-il indiqué. A la suite de cette agression, le service des urgences de l’hôpital de Challans a été fermé «pendant plusieurs heures». Sollicitée, la direction de cet hôpital, situé à 60 kilomètres au sud de Nantes, n’avait pas répondu dimanche matin aux demandes de l’AFP.

Sur X (anciennement Twitter), le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a dénoncé un «acte odieux et lâche». «Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée», a-t-il dit, disant apporter son soutien au «brancardier des urgences gravement blessé».

Marc Noizet a également exprimé sa «colère» que «des soignants puissent être l’objet de violence». «On ne peut pas être la variable de l’angoisse, de l’agressivité ou de la violence des patients et de ceux qui les accompagnent».

Mise à jour mardi 9 avril à 11h15, avec le placement en garde à vue d’un suspect.