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Un médecin traitant pour chaque patient atteint de maladie chronique, énième promesse en l’air de Macron

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Malgré l’objectif présidentiel annoncé pour fin 2023, encore 530 000 patients en affection longue durée ne disposent pas de médecin traitant. Si des actions, notamment locales, ont permis d’apporter quelques solutions, elles ne pallient pas le manque structurel de médecins.
Parmi les affection longue durée, figurent notamment le diabète, les maladies de Parkinson et Alzheimer ou encore les troubles psychiatriques lourds. (Veronique Popinet/Hans Lucas via AFP)
publié le 4 janvier 2024 à 6h34

Les promesses présidentielles sont comme les bonnes résolutions de janvier, une partie a toujours la fâcheuse tendance à ne pas se concrétiser. «On a 600 000 patients avec des maladies chroniques qui n’ont pas de médecin traitant […]. [Ils] se verront proposer un médecin traitant avant la fin de l’année», assurait Emmanuel Macron il y a presque un an jour pour jour, dans ses vœux aux soignants. Promesse réitérée quatre mois plus tard lors d’une allocution télévisée. 2023 est désormais passée. Qu’en est-il des patients en affection longue durée ? 530 000 n’ont toujours pas de médecins traitants, selon les chiffres communiqués à Libération par l’assurance maladie. La promesse présidentielle a donc été remplie à seulement 11 %.

«Honnêtement, on ne croyait pas à cet objectif. Même si on peut saluer le fait que le chiffre ait diminué», commente Féreuze Aziza, chargée de mission assurance maladie à France Assos Santé, fédération des associations de patients. Il faut dire que l’enjeu est de taille. Sont reconnues comme affection longue durée (ALD) celles dont «la gravité ou le caractère chroni