«Censure préalable» contre «démarche inepte contraire à nos valeurs». Entre la rédaction du Point et les plus éminents représentants de la communauté médicale, les échanges virent à l’aigre. Sur avis du Conseil national de l’ordre des médecins, les directions de plusieurs centres hospitalo-universitaires (CHU), les présidents de leurs commissions médicales d’établissements et jusqu’aux doyens des universités de médecine ont invité leurs troupes à opposer une fin de non-recevoir à la demande d’information adressé par l’hebdomadaire courant juillet à 1 339 médecins pour finaliser son «palmarès des praticiens les plus experts».
Témoin de cette levée massive de boucliers, le mail envoyé le 14 septembre par la direction de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris à tous ses praticiens : «Nous appelons votre attention sur le risque déontologique attaché aux réponses apportées au questionnaire adressé par le Point aux médecins du secteur public et du secteur privé en vue d’établir un palmarès national de ceux-ci, spécialité par spécialité», alerte le courriel. «Nous vous invitons à ne pas y donner suite. Si vous avez déjà été amené à y répondre, nous vous invitons à adresser un mail au journal demandant à ce que soient retirés tous les éléments que vous avez transmis et à en garder la trace