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Billet

Une actrice indienne fait croire à sa mort pour alerter sur le cancer de l’utérus : symptomatique de l’époque ?

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L’actrice et mannequin Poonam Pandey, dont le faux décès a été orchestré via les réseaux sociaux, a resurgi 24 heures plus tard en la jouant lanceuse d’alerte. Le retour de bâton a été sévère.
Poonam Pandey en photoshoot à Thane, près de Bombay, en 2015. (Abhijit Bhatlekar/Hindustan Times via Getty Images)
publié le 9 février 2024 à 12h35

La dame pète la forme, à l’évidence. Tranquille comme Baptiste, l’air pénétré, elle dit : «Oui, j’ai simulé ma disparition, c’est extrême, je sais. Mais soudainement, nous parlons tous du cancer du col de l’utérus, n’est-ce pas ? Je suis fière de ce que l’annonce de mon décès a pu accomplir.» Poonam Pandey, 32 ans, est une actrice et mannequin indienne (spécialisée dans la lingerie), mais aussi un poids lourd des réseaux sociaux, forte de plus d’un million de followers sur Instagram et sur X. Habituellement, elle y poste des photos ou vidéos qui sont autant d’odes à sa plastique admirable. Quand soudain, le 1er février, ses comptes annoncent ceci, sur fond noir de deuil : «Ce matin est difficile pour nous. Nous sommes profondément attristés de vous annoncer que nous avons perdu notre bien-aimée Poonam, emportée par un cancer du col de l’utérus. Chaque être vivant qui est entré en contact avec elle a été entouré d’un amour et d’une gentillesse purs. En cette période de deuil, nous vous demandons le respect de la vie privée, tout en gardant un souvenir ému de tout ce que nous avons partagé avec elle.»

Boomerang

L’émoi et l’effroi publics sont immédiats, quoique certains s’étonnent qu’une personne qui s’exposait en beauté triomphante 48 heures plus tôt puisse avoir succombé au cancer de façon aussi expresse. D’autres pointent qu’elle a été vue faisant du bateau du côté de Goa. Et de fait : dès le lendemai