Assiste-t-on, pour la première fois depuis une trentaine d’années et l’arrivée du crack dans le nord de Paris, à un semblant de coordination sur ce dossier sensible mêlant problématiques de santé et de sécurité publiques ? L’érection d’un mur de parpaings près du square Forceval, Porte de la Villette, dans le XIXe arrondissement de Paris, visant à empêcher l’accès des usagers de cette drogue bon marché et hautement addictive aux communes voisines de Pantin et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) va-t-elle aboutir à une sortie de crise par le haut ? Voilà une semaine que ce «mur de la honte», ainsi que le qualifient ses détracteurs, a été bâti à l’initiative du préfet de police de Paris, Didier Lallement. A ses abords, l’installation d’une cinquantaine de consommateurs fait surgir le spectre d’une nouvelle «colline du crack», haut lieu de consommation et de deal Porte de la Chapelle, démantelé il y a deux ans.
Une réunion organisée ce jeudi matin à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait toutes les chances de tourner à la foire d’empoigne politique. Une dizaine d’élus parisiens et franciliens de divers bo