Menu
Libération
Dose d'espoir

Une bonne dose d’efforts dans la lutte anticrack

Article réservé aux abonnés
Après trente ans d’errements de la politique contre la drogue bon marché et une évacuation des usagers la semaine dernière, déplacés entre Paris et Pantin où un mur a été construit, une stratégie mêlant sécurité et santé publique semble émerger des dernières négociations.
Mercredi, des riverains de Pantin ont manifesté contre l’élévation d’un «mur de la honte» entre Paris et la Seine-Saint-Denis. (Denis Allard/Libération)
publié le 30 septembre 2021 à 20h53

Assiste-t-on, pour la première fois depuis une trentaine d’années et l’arrivée du crack dans le nord de Paris, à un semblant de coordination sur ce dossier sensible mêlant problématiques de santé et de sécurité publiques ? L’érection d’un mur de parpaings près du square Forceval, Porte de la Villette, dans le XIXe arrondissement de Paris, visant à empêcher l’accès des usagers de cette drogue bon marché et hautement addictive aux communes voisines de Pantin et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) va-t-elle aboutir à une sortie de crise par le haut ? Voilà une semaine que ce «mur de la honte», ainsi que le qualifient ses détracteurs, a été bâti à l’initiative du préfet de police de Paris, Didier Lallement. A ses abords, l’installation d’une cinquantaine de consommateurs fait surgir le spectre d’une nouvelle «colline du crack», haut lieu de consommation et de deal Porte de la Chapelle, démantelé il y a deux ans.

Une réunion organisée ce jeudi matin à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait toutes les chances de tourner à la foire d’empoigne politique. Une dizaine d’élus parisiens et franciliens de divers bo