Un démenti nuancé sur la forme mais clair dans les faits. Ce mardi, la Fédération hospitalière de France (FHF), lobby des établissements de santé public, a corrigé mezza voce le tableau de la situation estivale des urgences hospitalières brossé le 20 août par le ministre démissionnaire délégué à la Santé, et son ancien président, Frédéric Valletoux. Alors qu’à Nantes et Brest, les syndicats montaient au créneau pour dénoncer les délais d’attente «inacceptables» imposés aux patients âgés avant leur prise en charge dans un service adapté, Valletoux s’était voulu rassurant, les hôpitaux en tension n’étant selon lui pas plus d’une «cinquantaine». De quoi faire bondir le patron de Samu Urgence de France, le Dr Marc Noizet, pour qui les difficultés ont été «généralisées et plus importantes que jamais», ce dont devrait attester mi-septembre l’enquête menée par le syndicat.
La FHF le prend de vitesse. Dévoilée mardi à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, son enquête flash sur la situation des urgences cet été confirme l’ampleur des difficultés. «Nous observons depuis plusieurs années un mouvement de fond qui fait peser un poids de plus en plus important sur les urgences et l’hôpital public en matière d’accueil des soins non programmés, relève la déléguée général