Un jour, Lucile (1) débarque le cœur léger dans le cabinet du Dr Philippe Bouhanna, spécialisé en échographie fœtale, pour sa deuxième imagerie de suivi de grossesse. Une photo à la main, elle raconte au gynécologue-obstétricien qu’elle a appris quelques semaines plus tôt qu’elle attendait un petit garçon au cours d’une échographie «de plaisir». Pour représenter le sexe du bébé, des lumières bleues avaient alors clignoté sur les murs. Retour dans le cabinet du spécialiste dans le VIIe arrondissement de Paris. Malaise : de l’autre côté de sa sonde, le gynécologue identifie… une fille ! «Imaginez quand il a fallu dire à la maman qu’il y avait eu erreur.»
Cette fameuse échographie hors du parcours médical classique que la future mère s’était offerte est appelée échographie «plaisir», «de confort» ou encore «commerciale». Moyennant des sommes de 60 à une centaine d’euros, les futurs parents peuvent y découvrir le sexe de leur bébé avant l’échographie obligatoire du deuxième trimestre, ou encore obtenir des photos et des vidéos en 3D de l’enfant à venir. Une pratique strictement interdite aux soignants par le code la santé