Un lassant sentiment de répétition. Le professeur Didier Raoult est de nouveau épinglé pour avoir fait de la publicité à son produit fétiche, l’hydroxychloroquine, dans une revue médicale. Cette publication a été signalée aux autorités sanitaires, a-t-on appris ce jeudi auprès de l’APHM, confirmant une information du Point.
🔴EXCLUSIF. Dans un courriel consulté par « Le Point », l’#IHU et l’Assistance publique-Hôpitaux de #Marseille dénoncent aux autorités sanitaires les dernières recherches jugées illégales du Pr #Raoult ➡️ https://t.co/QnyXKU3UHC
— Le Point (@LePoint) September 5, 2024
Par @OlivierHertel pic.twitter.com/NaEktzmJso
L’article, publié dans l’édition d’août 2024 de la revue «Acta Scientific Microbiology» est co-signé par Didier Raoult, ex-patron de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, et un de ses anciens proches collaborateurs, Philippe Brouqui.
Cet article, portant sur les données de 1 276 patients atteints du Covid traités à l’IHU, dont une partie avec de l’hydroxychloroquine, prétend une nouvelle fois démontrer l’efficacité de ce traitement controversé promu par le professeur Raoult.
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Dans leur courrier, l’APHM et la Fondation Méditerranée Infection, qui chapeaute l’IHU, «signalent» et se «désolidarisent» de cet article dont la méthodologie repose sur «l’utilisation de données de patients et de recherches non autorisées», a précisé l’APHM. Selon l’établissement, ce signalement a été décidé dans une «logique de retour à la normale» à l’IHU depuis le départ du professeur Raoult, aujourd’hui à la retraite.
L’ANSM avait saisi la justice en novembre 2023 après la publication d’une autre étude co-signée par le professeur Raoult, qui n’avait pas obtenu les autorisations obligatoires. L’ancien patron de l’IHU et son équipe sont suspectés d’avoir mené plusieurs études «sauvages» à l’IHU lors de l’épidémie de Covid.