Un avis de ras-le-bol doublé d’une lourde menace. Dans un courrier envoyé mi-juin à l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, que Libération s’est procuré, la collégiale des structures d’urgences de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et les Samu franciliens s’alarment de voir de plus en plus de malades psychiatriques sévères laissés pour compte dans leurs services. «Nos structures se retrouvent fréquemment avec des patients en attente d’hospitalisation, souvent sur des brancards de contention, sans solution proposée par les établissements dont ils dépendent, et ce, malgré des délais pouvant atteindre sept à dix jours», s’insurgent-ils, dénonçant des «situations d’attente prolongée» qui «s’aggravent chaque week-end et à chaque période de congé».
Alors que la trêve estivale se profile, les urgentistes franciliens annoncent leur intention d’en finir avec ce chaos, unilatéralement s’il le faut : «A partir de la semaine prochaine, nous mettrons en œuvre les recommandations émises par l’ARS qui stipulent que tout patient nécessitant une hospitalisation doit être admis dans l’hôpital psychiatrique de son sect