Mescaline, LSD, kétamine, ayahuasca, psilocybine, MDMA… Nombre de substances psychédéliques permettent depuis des centaines d’années, voire des millénaires, d’ouvrir les chakras ou de plonger le consommateur dans un voyage au-delà des frontières du monde connu. Mais ces molécules, souvent frappées du sceau de l’illégalité, peuvent aussi avoir des vertus thérapeutiques : pour soigner l’anxiété, la dépression et autres troubles psychiques. C’est autour de ces propriétés qu’on assiste, ces dernières années, à un regain d’intérêt pour les substances hallucinogènes ou qui altèrent l’état de conscience de la part des blouses blanches du monde entier. Jusqu’en France : en février 2024, le CHU de Nîmes a entrepris un essai clinique autour de la psilocybine, aux effets similaires à ceux du LSD, chez les patients atteints de troubles de l’usage d’alcool associés à la dépression. Il s’agit du premier essai clinique depuis cinquante ans autour des psychédéliques dans l’Hexagone.
Dans son essai paru en janvier, Voyage dans les médecines psychédéliques (Grasset), la journaliste Dominique Nora, grande reporter au Nouvel Obs, raconte la renaissance de ces investigations thérapeutiques. A Libération, elle assure que cette médecine est en train de sortir de l’