Les cas de grippe flambent en France et les patients, notamment les plus fragiles, affluent dans les hôpitaux. Au point de les faire déborder, entraînant l’activation du plan blanc dans 87 hôpitaux. Le vaccin est brandi chaque automne comme l’arme principale pour protéger les plus fragiles (personnes âgées de 65 ans et plus, atteintes de comorbidités, immunodéprimées ou enceintes) – la campagne est ouverte depuis le 15 octobre jusqu’au 31 janvier. Pourtant, force est de constater qu’il ne parvient pas à convaincre suffisamment. En 2023-2024, un peu moins de la moitié des personnes à risques avaient tendu le bras. Et si des tensions de stocks sont actuellement remontées dans les pharmacies de certains territoires (comme en Provence-Alpes-Côte-d’Azur), elles n’en sont pas la cause principale.
Comme le souligne Anne-Claude Crémieux, infectiologue et présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé, la motivation à recevoir l’injection dépend de la perception de la dangerosité de la maladie et de la confiance dans l’efficacité du vaccin. Lequel est essentiel pour limiter les formes graves