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Interview

Vaccination contre la grippe : «L’objectif est avant tout de protéger les plus fragiles contre les formes sévères»

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En pleine épidémie, l’infectiologue Anne-Claude Crémieux insiste sur l’importance du vaccin chez les personnes fragiles pour limiter les formes graves, alors que la maladie est à l’origine d’environ 9 000 morts par an.
En 2023-2024, un peu moins de la moitié des personnes à risques s'étaient fait vacciner contre la grippe. (Photo/SYSPEO. SIPA)
publié le 10 janvier 2025 à 20h00

Les cas de grippe flambent en France et les patients, notamment les plus fragiles, affluent dans les hôpitaux. Au point de les faire déborder, entraînant l’activation du plan blanc dans 87 hôpitaux. Le vaccin est brandi chaque automne comme l’arme principale pour protéger les plus fragiles (personnes âgées de 65 ans et plus, atteintes de comorbidités, immunodéprimées ou enceintes) – la campagne est ouverte depuis le 15 octobre jusqu’au 31 janvier. Pourtant, force est de constater qu’il ne parvient pas à convaincre suffisamment. En 2023-2024, un peu moins de la moitié des personnes à risques avaient tendu le bras. Et si des tensions de stocks sont actuellement remontées dans les pharmacies de certains territoires (comme en Provence-Alpes-Côte-d’Azur), elles n’en sont pas la cause principale.

Comme le souligne Anne-Claude Crémieux, infectiologue et présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé, la motivation à recevoir l’injection dépend de la perception de la dangerosité de la maladie et de la confiance dans l’efficacité du vaccin. Lequel est essentiel pour limiter les formes graves