«C’est quoi la méningite et c’est quoi cette histoire de vaccination ?» Axel, 19 ans, lance un regard interrogateur à la grappe d’étudiants qui lézardent sur un banc au soleil, à l’entrée de la Rennes School of Business. Le jeune Quimpérois frémit au mot «vaccin» : «Je n’ai pas envie qu’on me mette des trucs chelous dans le corps.» Ses camarades rigolent, un tantinet envieux. «Tu les vois un jour, tes parents ?» vanne l’un d’eux. C’est que depuis l’annonce, vendredi soir, du lancement d’une vaste opération de vaccination contre le méningocoque sur la métropole rennaise, les darons sont au taquet. Avec trois cas de méningites sur les six recensés depuis début janvier, leur école de commerce est même devenue une «cible prioritaire».
A compter de ce lundi 3 mars, le vaccin contre le méningocoque y sera délivré à flux tendu. «Ils m’ont dit qu’il fallait y aller, soupire Joseph, 18 ans, auréolé d’une solide réputation de fêtard chez les première année. La méningite, c’est lointain pour moi. Mais bon, je vais le faire.» Louann aussi, par prudence personnelle mais surtout pour avoir la paix : «J’ai eu la famille sur le dos tout le week-end, dit-il. Je viens de raccrocher avec ma mère. Elle veu