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Piqûres

Vaccination contre le papillomavirus : pas de nouveaux risques identifiés par l’agence du médicament

Selon un premier bilan rendu public ce vendredi 1er décembre, l’agence de sécurité du médicament (ANSM) n’a pas identifié de risques particuliers, après plusieurs incidents survenus lors de la campagne de vaccination des élèves de cinquième.
Une infirmière injecte une dose de vaccin contre le papillomavirus humain au collège Théodore-Monod à Vern-sur-Seiche, le 9 octobre. (DAMIEN MEYER/AFP)
publié le 1er décembre 2023 à 12h07

Des nouvelles rassurantes face à la défiance. L’agence de sécurité du médicament (ANSM) n’a pas identifié de nouveaux risques liés au vaccin, dans le cadre de la campagne nationale de vaccination des élèves de cinquième contre le papillomavirus qui a débuté à l’automne, selon un premier bilan rendu public ce vendredi 1er décembre. Des inquiétudes s’étaient fait jour après plusieurs incidents liés à la vaccination, dont le plus grave a mené au décès d’un adolescent. «A ce jour, l’analyse en continu des évènements indésirables déclarés n’identifie pas de signal de sécurité», souligne l’agence du médicament.

Entre le 14 septembre et fin octobre, sept cas d’évènements indésirables ont été déclarés après une vaccination avec le Gardasil 9, a indiqué l’ANSM. Quatre cas étaient liés à une vaccination effectuée dans le cadre de la campagne dans les collèges qui a représenté plus de 20 000 injections. Les autres concernaient des vaccinations effectuées en ville. Parmi ces sept cas, trois cas graves ont été déclarés (malaise ou réaction allergique). Dans l’un d’entre eux, un adolescent est mort après un traumatisme crânien consécutif à un malaise avec perte de conscience. L’enquête administrative ouverte après la mort fin octobre du collégien n’a pas relevé de «dysfonctionnement sur l’organisation de la campagne de vaccination», selon l’Agence régionale de santé (ARS). Les autres personnes ayant présenté un évènement grave sont rétablies.

«Une quinzaine d’années de recul sur ce vaccin»

«Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec les vaccins Gardasil 9 ne sont pas graves dans la très grande majorité des cas et disparaissent spontanément en quelques jours, même s’ils peuvent être gênants», avait précisé dès septembre l’agence du médicament, évoquant des douleurs à l’endroit de la piqûre ou des maux de tête. Dans de rares cas, comme pour d’autres vaccins, le patient peut subir un malaise ou une réaction allergique grave.

Mais rien qui ne mérite de déclencher une alerte. «Les données sont rassurantes car elles sont conformes au profil de sécurité du vaccin», souligne Mehdi Benkebil, à la tête de la direction surveillance de l’ANSM. Contrairement au Covid, nous avions déjà «une quinzaine d’années de recul sur ce vaccin», a aussi rappelé Céline Mounier, adjointe au directeur général adjoint en charge des opérations.

Mi-novembre, l’ANSM a préconisé que dans le quart d’heure suivant l’injection, les adolescents restent allongés ou assis par terre adossés à un mur. Pour cette campagne, l’ANSM a mis en place un dispositif de «surveillance renforcée» en lien avec les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), et publiera des bilans mensuels avec une synthèse complète au printemps prochain. Si un nouveau risque était identifié, elle pourra «communiquer à tout moment» et mettre en place des «mesures adaptées», a-t-elle assuré.