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Journal d'épidémie

Vaccination et pass sanitaire : gestion de crise calamiteuse, épisode trouzemille

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Journal d'épidémie, par Christian Lehmanndossier
Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus.
Emmanuel Macron a pris la parole le 13 juillet pour dresser un autosatisfecit de sa gestion de la pandémie. Nous avons tout bien fait. Nous sommes le pays qui n’a pas fermé ses écoles. Nous sommes le pays qui vaccine à tour de bras. Mais pas seulement ! (Denis Allard/Libération)
publié le 19 juillet 2021 à 16h14

J’avais écrit ici le 1er juillet que c’était la merde, mais je m’en veux d’avoir été aussi optimiste. On a percé la canalisation de la fosse septique il y a dix jours, et la pelleteuse creuse toujours. Donc Emmanuel Macron a pris la parole le 13 juillet pour dresser un autosatisfecit de sa gestion de la pandémie. Nous avons tout bien fait. Nous sommes le pays qui n’a pas fermé ses écoles (sans les sécuriser) malgré le fait que les adolescents sont un moteur de l’épidémie. Nous sommes le pays qui vaccine à tour de bras (malgré les calamiteuses annonces de «dérogations» de Véran début juin, les baisses d’approvisionnement en vaccin dans les centres et les généralistes et les pharmaciens baladés d’une semaine à l’autre comme si on n’avait rien appris de la gestion des masques de Schrödinger).

Macron a ensuite annoncé la vaccination obligatoire des soignan