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Interview

Vaccination : «Les médecins sont mieux placés que les pharmaciens pour identifier les facteurs de risque»

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A la suite de la décision de la Direction générale de la santé de bloquer les commandes de vaccin des médecins généralistes cette semaine, le docteur Jacques Battistoni, président du premier syndicat de la profession, MG France, dénonce un «manque total de cohérence» dans la politique vaccinale.
Vaccination dans un cabinet médical à Paris, le 25 février. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 8 mars 2021 à 17h53

Vent de colère chez les généralistes. Alors même qu’à la demande pressante du gouvernement, ils ont commencé à organiser la vaccination de leurs patients de plus de 50 ans avec comorbidités, les médecins de ville ont appris dimanche soir, via un message «DGS Urgent», qu’ils ne pourront pas commander de doses cette semaine. La Direction générale de la santé (DGS) entend réserver le peu de produit AstraZeneca livré la semaine prochaine (environ 28 000 flacons) aux pharmaciens, habilités à vacciner en officines à compter du 15 mars. Une décision «dévastatrice» aux yeux du docteur Jacques Battistoni, président du premier syndicat de médecins généralistes, MG France, qui exige la démission du directeur de la Direction générale de la santé, Jérôme Salomon.

Quelle a été la réaction des médecins généralistes à la lecture de la dernière instruction de la DGS ?

Les généralistes sont en colère contre le ministère de la Santé. Depuis trois semaines, ils se sont mobilisés pour identifier leurs patients vulnérables et dégager du temps pour les vacciner en cabinet. Ce week-end, nombre d’entre eux a travaillé pour que la campagne accélère. Tout cela pour apprendre dimanche soir qu’ils ne pourront pas commander les vaccins dont ils ont besoin la semaine prochaine ! C’est incompréhensible. Cela crée du découragement, l’envie de tout bala