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Reportage

Variant britannique à Dunkerque : «Ici, c’est la porte de l’Angleterre»

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Face à la progression spectaculaire du variant anglais du Covid-19 dans l’agglomération des Hauts-de-France, où il représente plus de 7 cas sur 10, l’Agence régionale de santé organisait vendredi une campagne de dépistage exceptionnelle.
Des habitants de Dunkerque patientent pour un test gratuit du Covid-19 au palais des Congrès de Dunkerque. (Lucie Pastureau/Hans Lucas pour Libération)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille et photos Lucie Pastureau. Hans Lucas
publié le 20 février 2021 à 10h31

Au Kursaal, le palais des Congrès de Dunkerque, ils attendent, assis sur des chaises éloignées les unes des autres, le résultat de leur test antigénique. Les connaissances se saluent, mais l’atmosphère n’est pas gaie. Au bout de vingt minutes, le verdict tombe, et il y a une forme d’anxiété à demander à quelle sauce on va être mangé. Négatif, c’est la sortie, avec pack cadeau de l’Agence régionale de santé (ARS), masques et gel hydroalcoolique. Positif, on disparaît derrière le rideau noir, pour un test PCR de confirmation, et de détection de la souche concernée, et une discussion poussée avec un employé de l’ARS, pour limiter les clusters.

«Ce n’est pas une campagne de dépistage massif, on intervient en complément, pour prendre très rapidement des mesures d’isolement, et envoyer un signal à la population qu’il se passe quelque chose sur le territoire, qu’il faut être vigilant», précise-t-on à l’ARS des Hauts-de-France. Depuis deux semaines, le variant britannique monte en force. Il représente aujourd’hui 72 % des cas de Covid-19 à Dunkerque : c’est ce qu’a annoncé jeudi soir Olivier Véran, le ministre de la Santé, lors de son allocution. Les chiffres s’affolent : le taux de positivité est de 11 % sur la communauté urbaine de Dunkerque, contre 5,9 % au niveau national. Le centr