Les tests de détection du virus de la variole du singe seront remboursés à 100 % par l’Assurance maladie, indique samedi un arrêté au Journal officiel, après une préconisation en ce sens de la Haute autorité de santé.
En France, 1 837 cas ont été confirmés, dont 781 en Ile-de-France, par Santé publique France (SPF) selon les chiffres publiés en début de semaine. L’Organisation mondiale de la Santé a déclenché samedi 23 juillet son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 18 000 personnes dans 74 pays. L’épidémie touche principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
«Le développement de l’épidémie de variole du singe implique de pouvoir confirmer les cas d’infection en l’absence de tableau clinique suffisamment explicite» et les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) (technique qui inclut les tests PCR) «permettent de confirmer les infections», souligne cet arrêté. «Il convient, dès lors, que ces tests de dépistage soient pris en charge par l’Assurance maladie», poursuit le texte.
Un test qui vient confirmer ou infirmer un diagnostic incertain
Lundi 25 juillet, la Haute autorité de Santé s’était prononcée pour le remboursement par l’Assurance maladie des tests, après avoir été saisie par le ministère de la Santé sur la question.
L’autorité avait toutefois rappelé que le diagnostic reposait d’abord sur l’examen et l’interrogatoire du patient, précisant que «la détection par test TAAN ne doit être effectuée qu’en cas de doute persistant après examen clinique» pour «confirmer ou non» l’infection.
«Le recours à ce type de test se limite ainsi aux cas suspects et cas possibles, tels que définis par Santé Publique France et n’est pas nécessaire en l’absence de symptômes», avait précisé l’autorité sanitaire.