Empêcher ou ralentir le vieillissement cognitif, une quête du graal des temps modernes. Beaucoup de chercheurs partent sur des pistes différentes et reviennent souvent bredouilles. Alors quand Pascal Geldsetzer, épidémiologiste à Stanford, aux Etats-Unis, trouve une diminution de 20 % sur sept ans du risque de troubles neurocognitifs majeurs, il est accueilli comme Perceval. D’autant que Pascal Geldsetzer ne testait pas l’efficacité d’un médicament contre Alzheimer, Parkinson ou autre cause de démence. Non, le chercheur évaluait les effets du vaccin contre le… zona.
Selon ses travaux, publiés par la revue Nature ce mercredi 2 avril et réalisés au pays de Galles, cette injection diminuerait le risque de démence sénile, «une avancée majeure dans la lutte contre le déclin cognitif lié à l’âge et probablement l’une des mesures préventives les plus efficaces et efficientes», commente auprès de Libération l’épidémiologiste Antoine Flahault, qui n’a pas participé à l’étude.
Pour arriver à ce résultat, Pascal Geldsetzer n’a pas mené un essai clinique au sens propre, il s’est appuyé sur une campagne vaccinale galloise atypique mise en place depuis le 1er septembre 2013 : elle