S’il fallait retenir un chiffre à l’issue de la 25e conférence internationale sur le sida qui s’est tenue à Munich du 22 au 26 juillet, ce serait celui-là : deux injections par an, seulement, pour le nouveau traitement de prévention du VIH du laboratoire américain Gilead Sciences, le Lenacapavir. «Et zéro infection», a scandé Linda-Gail Bekker, professeure de médecine à l’université du Cap, en Afrique du Sud, devant une dizaine de milliers de médecins, de chercheurs, de militants, de politiques et d’industriels. La salle a applaudi debout. Et pour cause, la nouvelle pourrait être «une révolution dans la transmission du virus du VIH», analyse Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’ANRS maladies infectieuses émergentes.
«La palette des outils de prévention face au VIH se diversifie et c’est une très bonne nouvelle», se réjouit de son côté l’association Aides. A condition que ce traitement soit accessible à tous, à un prix raisonnable. Alors que 39,9 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde et que près d’un quart – soit 9,3 millions – demeure sans traitement vital, selon le