C’est une affaire qui scandalise la nouvelle génération de médecins et plonge dans un profond embarras toutes les instances médico-universitaires. A l’heure où la vague MeToo hôpital a révélé l’ampleur des violences sexuelles et sexistes dans le milieu médical, les jeunes soignants ne s’expliquent pas qu’un étudiant en médecine condamné en mars 2024 pour des agressions sexuelles commises sur d’anciennes camarades entre 2017 et 2020 ait pu poursuivre son cursus universitaire comme si de rien n’était. Jusqu’à réussir le concours de l’internat et obtenir en septembre de rejoindre le CHU de Toulouse. Seule la menace d’un arrêt de travail collectif des soignants de l’établissement a stoppé son parcours : le 23 octobre, inquiète des conséquences possibles sur la continuité du service public hospitalier, l’Agence régionale de santé d’Occitanie a suspendu l’affectation de l’interne le temps de «laisser les instances pénale et disciplinaire instruire ce dossier». Le parquet ayant fait appel de la première condamnation, l’étudiant doit être rejug
Interview
Violences sexuelles en études de médecine : «En l’état des textes de loi, la faculté ne peut pas toujours agir»
Article réservé aux abonnés
Rassemblement d'associations feministes devant le palais de justice de Toulouse le 19 octobre 2024 après un appel national pour mettre un terme aux violences sexuelles dans le milieu de la médecine. (Fred Scheiber/SIPA)
par Nathalie Raulin
publié le 29 novembre 2024 à 10h53
Dans la même rubrique