Menu
Libération
Interview

Virus H5N1 : «On ne fait pas face aujourd’hui à une imminence de pandémie»

Article réservé aux abonnés
Pour le virologue Bruno Lina, l’Organisation mondiale de la santé a eu raison de qualifier, mardi 17 décembre, le risque pour la santé publique de «faible», le virus responsable de la grippe aviaire n’étant pas adapté à la transmission interhumaine.
L'épidémie de grippe aviaire touche aujourd’hui plus de 800 troupeaux de vaches laitières dans seize Etats américains. ( Michael M. Santiago/Getty Images. AFP)
publié le 18 décembre 2024 à 16h58

Le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, pourrait-il être à l’origine de la prochaine pandémie ? La question hante la communauté scientifique depuis plusieurs mois. Pour cause, l’épizootie longtemps cantonnée aux oiseaux migrateurs s’est étendue en l’espace de trois ans à une cinquantaine d’espèces de mammifères sauvages et domestiques. Mais avec la contamination massive des troupeaux de vaches laitières aux Etats-Unis, l’agent pathogène se rapproche dangereusement de l’homme, pointent les épidémiologistes. Mercredi 18 décembre, les autorités sanitaires américaines ont révélé l’existence d’un premier cas grave de contamination en Louisiane: un malade hospitalisé après avoir été contact avec des oiseaux malades et morts. La veille, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait pourtant balayé les alertes, et qualifié le risque pour la santé publique mondiale de «faib