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Libération
Drame

A Sarreguemines, l’émotion après le suicide d’une fillette de 9 ans

L’enfant, retrouvée morte à son domicile samedi par ses parents, aurait laissé une lettre à ses proches. Une cellule d’écoute a été mise en place dans son école ce lundi où des parents d’élèves sont venus exprimer leur «inquiétude» et leur «colère».

Dans un communiqué, le recteur de la région académique Grand-Est et le directeur académique de la Moselle ont fait part de leur «grande émotion». (Stéphane Mouchmouche/Hans Lucas. AFP)
Publié le 12/10/2025 à 15h44, mis à jour le 13/10/2025 à 16h10

Après le drame, l’émotion et les questions. Samedi 11 octobre, Sara, une fillette âgée de 9 ans a été retrouvée morte à son domicile de Sarreguemines, en Moselle. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un suicide, confirmant une information du Républicain lorrain. Selon des sources policières, la petite fille aurait laissé une lettre à ses proches.

L’examen du médecin légiste et les premières constatations menées sur place écartent l’intervention d’un tiers, avait précisé samedi le parquet. Une enquête pour rechercher les causes de sa mort a été ouverte. Selon le parquet de Sarreguemines, il s’agirait d’«un acte volontaire de la part de la fillette».

Une cellule d’écoute dans l’école

L’enfant était scolarisée en CM2 à l’école Montagne supérieure de Sarreguemines. Une cellule d’écoute a été ouverte ce lundi 13 octobre au sein de l’établissement, pour les élèves, les enseignants et les familles. Des parents d’élèves se sont regroupés «en soutien» à sa famille mais aussi pour exprimer leur «inquiétude» et leur «colère» après le drame, ont constaté nos confrères de l’AFP. Des roses blanches ont un temps été accrochées ce lundi matin sur les grilles de l’école, et plusieurs parents ont été reçus par les services du rectorat, indiquent nos confrères.

En surpoids, la petite fille subissait, toujours selon des sources policières, des moqueries de ses camarades de classe et aurait déjà évoqué un passage à l‘acte. De son côté, le parquet a dit n’avoir «aucune information laissant penser qu’elle aurait évoqué un potentiel passage à l’acte» et a dit rester «très prudent» au sujet d’un éventuel harcèlement. Selon une proche de la famille de Sara, qui a voulu garder l’anonymat, un signalement du harcèlement avait déjà été effectué auprès de l’établissement.

«Accompagnement immédiat»

Dans un communiqué commun, le recteur de la région académique Grand-Est, Pierre-François Mourier, et le directeur académique de la Moselle, Mickaël Cabbeke, ont fait part de leur «grande émotion» et adressé leurs condoléances à la famille. Dès l’annonce des faits, l’Education nationale, les différents services de l’Etat et la commune se sont «mobilisés afin d’assurer un accompagnement immédiat et adapté pour les élèves et les personnels de l’établissement», ont-ils indiqué.

«L’ensemble de la communauté éducative est bouleversée par cet événement dramatique», a souligné le rectorat. «Ce sont les enquêtes qui vont être menées en interne et par les forces de l’ordre qui vont déterminer avec précision et certitude les circonstances qui ont pu amener l’élève à passer à l’acte», a-t-il précisé. Un examen médico-légal, aura lieu «dans les prochains jours» à Strasbourg, selon le parquet.

Selon une vaste enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement.

Mise à jour le 13 octobre, ajout de contexte.