Une date symbolique. Ce lundi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, les salariés de McDonald’s sont à nouveau dans la rue. Devant le restaurant de Denfert-Rochereau, à Paris (XIVe arrondissement), aux alentours de 10 heures, une soixantaine de personnes est éparpillée sur un bout de trottoir à l’appel du collectif McDroits, qui lutte contre les discriminations et le harcèlement sexuel au sein de la chaîne de restauration rapide. Les bruits de klaxon viennent entrecouper les mots des militantes qui s’expriment, un micro dans leurs mains endolories par le froid matinal. «Cette journée résonne particulièrement en nous, et c’est pour ça qu’on est là. La lutte contre le sexisme, les violences sexuelles et les discriminations est un des axes principaux de notre collectif», clame Myriam sous les applaudissements.
Cette journée a autre chose de particulier pour les membres de McDroits. Le 8 mars 2020, il y a un an jour pour jour, anciens et actuels salariés de McDo de toute la France créaient le collectif. A son origine, un besoin commun de dénoncer les discriminations et le harcèlement en interne. C’est aussi ce même jour que des collages avaient recouvert des restaurants pour la première fois. Un an après, militantes et militants ne se démontent pas. Sarah, 28 ans, le confirme : «C’est notre anniversaire aujourd’hui. Et c’est aussi le jour qu’on a choisi pour annoncer qu’on a saisi la défenseure des droits.» Cette saisine est encore dans l’attente d’un