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Cammie Toloui est née dans la baie de San Francisco pendant le «Summer of Love», fille d’immigrés iraniens. En 1990, pour financer son diplôme de photojournalisme à l’université, plus punk que jamais, dreadlocks décolorées sur le crâne, elle commence à travailler au Lusty Lady Theatre comme strip-teaseuse. «J’ai introduit mon appareil photo en douce au travail et j’ai eu le courage de demander à mon premier client si je pouvais le prendre en photo, en lui offrant un spectacle de gode gratuit en échange. Il ne sembla pas du tout hésitant, et en fait j’ai été surprise quand il est revenu la semaine suivante, me demandant si je voulais à nouveau le prendre en photo. Ce fut une leçon importante sur le fonctionnement de l’ego masculin et m’a bien servi pendant les deux années suivantes en tant que strip-teaseuse et pour le reste de ma carrière de photographe.»
Les clients sont encadrés par la même vitre, ils sont d’âges, d’ethnies et de corps différents. Certains portent des costumes, d’autres sont à moitié ou complètement nus, sexe à la main. «Le gars typique payait ses 5 dollars, se branlait en trois minutes. Mais il y avait plein d’habitués avec des fantasmes bien précis qu’ils voulaient déchaîner dans la cabine. J’ai toujours eu l’impress