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Les 400 culs

Choix de «binders»: veuillez respecter les mesures brassières

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Pour donner l’impression d’un torse lisse, il est possible de porter des brassières qui compressent la poitrine. Entre arnaques ou publicités mensongères, il est préférable de prendre le temps de trouver le modèle le plus adéquat, car la pratique n’est pas sans danger.
Publicités pour des débardeurs Baronhong «pour tomboy trans lesbienne» à une vingtaine de dollars, qui peuvent être un risque pour le dos, la peau et la poitrine et inconfortables à porter. (Capture d'écran Baron Hong)
publié le 1er octobre 2022 à 10h49

Les binders (de l’anglais to bind, attacher, coller) sont des tee-shirts compressifs, utilisés par des femmes, des personnes non binaires et des hommes trans en vue de gommer leur poitrine. Les binders sont également très populaires chez les femmes adeptes de cosplay, voire de crossplay, c’est-à-dire désireuses d’incarner un guerrier de jeu vidéo ou un héros viril de dessin animé. Il y a aussi toutes celles que le look androgyne attire. Récemment popularisée par la série d’animation japonaise My Dress-up Darling, qui consacre un épisode entier à la question de savoir «mais comment faire disparaître ce bonnet G !?», la brassière compressive qui donne l’impression d’un torse plat est de plus en plus demandée. Avec quels risques ?

«Il faut faire très attention, prévient Alizée. Un binder mal choisi peut amener de graves problèmes. Déformation de la poitrine, maux de dos, écrasement du thorax…» Responsable chez Dollhouse, un sex-shop parisien, précurseur dans le commerce des produits destinés aux butchs et aux drag-kings, Alizée conseille toujours aux clientes de prendre leur temps pendant les essayages. «On a tendance à vouloir prendre une petite taille de binder, en se disant que le résultat sera plus intense, mais ce n’est pas le cas. Il n’y a quasiment pas de différence de compression entre les différentes tailles. En revanche, si on prend une taille trop petite, on risque de ne